Elliott Moss est auteur, producteur, multi-instrumentiste de 21 ans et, finalement, un génie. Highspeeds, son premier album sorti le 16 octobre dernier au Royaume-Uni sur Play It Again Sam, est un disque chargé d’une émotion à couper le souffle.
Elliot puise sans effort dans l’électro, le jazz et les atmosphères indie-ambient pour créer un paysage sonore hypnotisant d’une incroyable richesse, qui trahit une bien plus grande maturité que son jeune âge ne pourrait le laisser deviner. Le garçon bricole une pop inclassable et mystérieuse, perdue quelque part entre une electronica feutrée et un r’n’b joué au ralenti, à l’instar du très beau single Slip. Elle se love au creux d’une atmosphère intimiste : à peine quelques beats, subtiles trombones et saxophones… S’en suit Big Bad Wolf, titre plus entrainé, festif, voire explosif, dont on se remet en écoutant l’apaisant In the Icebox (en son binaural), petite perle d’à peine plus de deux minutes, dévalant le long d’un fleuve faussement tranquille.
La musique d’Eliott Moss est spectrale, une brume dont émergent des filaments de soul, des gospels translucides, des spasmes et, avouons-le, quelques orgasmes. Il joue résolument dans la cour des lents tout comme dans celle des grands, adoubé par James Blake, Washed Out, Bon Iver ou encore Chet Faker.
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