Parlons Post-Rock à l’occasion d’un rencontre avec les Rennais de Totorro.
Salut Totorro ! Alors pour nos planeurs et planeuses qui ne vous connaissent pas encore, pouvez vous vous présenter ?
On est quatre amis de 22-23 ans, nos prénoms sont Bertrand (Batterie), Xavier (Basse), Jonathan et Christophe (Guitares), et on habite ensemble. Jonathan et moi (Christophe) nous sommes rencontrés au collège et avons monté un petit groupe avec d’autres amis. Au lycée le nom Totorro est proposé, en référence au film d’animation japonais de Miyasaki, sans trop se prendre au sérieux. Xavier nous a rejoint à cette époque, et en première année de fac à Rennes, Bertrand est arrivé dans nos vies. Pour la musique, on peut dire que c’est du rock avec du son clair, de la saturation, des effets de réverbération et de delay. Au niveau humeur avant c’était plutôt sombre, maintenant c’est plus joyeux ! Ça doit faire à peu près 4 ans que le line-up est comme ça. C’est surtout sur ces dernières années que les choses se sont un peu amorcées pour Totorro. Depuis cette année et notre aménagement ensemble dans une maison en campagne, c’est un peu devenu le projet moteur pour chacun de nous. Ça inclut quelques « sacrifices », quelques remises en question, mais ça devient aussi une raison. Aujourd’hui, en regardant rapidement en arrière, on se dit qu’on a tourné en Europe de l’Est, qu’on a joué dans des salles qui nous faisaient baver plus jeunes (Le Ferrailleur à Nantes, Le Point Ephémère à Paris, et à Rennes Le Jardin Moderne, bientôt l’Ubu), on s’est fait des amis (Fago Sepia/Mermonte, Alive Kill, The Forks, Jean Jean, Julien Duquesne de Kuistax Booking), en tournée on a dormi chez plein de gens qu’on connaissait pas, tous super. On est accompagné par Noss et Fanny, nos deux potes au son et à la lumière. On veut poursuivre cette voie qu’on avait seulement imaginé plus jeune, maintenant qu’on a un pied dedans on se rend compte que l’effort ne fait que commencer !
Comment on fait du Totorro ?
Je crois que ça dépend. En général un riff de guitare arrive en répete, on le tourne, on greffe des choses dessus, puis on trouve une suite ou alors on revient en arrière, on repete le tout, on change des choses. Ça arrive parfois de ne travailler que les guitares pendant un moment, de travailler un seul break pour que tout le monde suive. En tout cas c’est ce qui arrive maintenant, époque All Glory To John Baltor c’etait un peu plus bordélique. L’humeur joue beaucoup aussi sur la « productivité » de la répétition. En ce moment on essaie d’utiliser un peu les outils informatiques pour faire des choses, ça ouvre d’autres possibilités.
Vos premières tracks étaient beaucoup plus orientées « Rock ». Je pense notamment au Scream qui était présent sur l’album All Glory To John Baltor et là, à ce que j’ai pu entendre de votre dernier live (au Bar Hic après votre tournée) vous semblez bien plus apaisés. Pourquoi ce changement de direction ?
Oui il y a changement, pourquoi, bonne question ! Après l’album on a essayé de recomposer un peu, ça nous faisait des morceaux qu’on trouvait intéressants mais un peu bâtards. Depuis on a fait des tournées, on a rencontrer de nouvelles personnes et nous nous sommes mis à écouter de nouvelles choses. Il y a un an et demi, on a fait 4 morceaux en peu de temps qui changeaient complètement de couleur par rapport à John Baltor, plus joyeux, plus rythmés, plus durs à jouer aussi mais à notre sens plus expressifs. Il y a changement dans notre musique, je pense que c’est principalement parce qu’il y a eu changement dans nos façons de vivre. Et à cause du prix du pétrole aussi. Nan juste à cause du pétrole.
Ici, nous vouons un culte à l’aérien, au brumeux et au vaporeux. Ça vous parle ? En parlant d’inspiration, quelles sont les vôtres ?
On est fans de The Ravedeath 1972 de Tim Hecker . À la maison il y a souvent du Gold Panda, du Christopher Willis, du Shlomo qui tournent, c’est ce qui se rapproche peut-être le plus de la définition.
En vrac, ce qui tourne en musique : du math-rock, de la pop indé, du Katy Perry, du stoner/sludge, du métal ça arrive, de la minimal, parfois de la hardteck ! Et sinon on regarde beaucoup de films, on fait la fête de temps en temps, on joue dans d’autres groupes aussi, on joue chacun dans notre coin. Xavier fabrique des pédales de guitare avec notre ami Claude, putain de dessinateur allez voir ce qu’ils font : http://crustpedals.com/
On n’écoute plus vraiment de post-rock, même si c’est une influence très prononcée. Parce qu’on en vient il est difficile pour nous de nous en détacher. C’est une scène qu’on a adoré, qu’on veut toujours garder en amie. Enfin, les amis, les tournées, la teuf d’après concert, les trajets en camion, nous influencent beaucoup.
On veut préparer un album, l’EP Home Alone qu’on a sorti sur le net est un preview de ce que pourrait être l’album. Je dis pourrait parce que c’est pas vraiment terminé.. On n’est pas capable encore de dire pour quand la sortie est prévue. Tout ce qu’on sait c’est que cette sortie arrivera accompagnée de choses sympas mais rien de certain pour l’instant. D’ailleurs, petite pub, si ça vous intéresse de suivre notre actu, on a un groupe facebook !
Pour terminer, vos « musiques -réveil douceur- » ?
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