Elliot Moss lève son voile sur Boomerang, son très attendu nouvel EP sorti aujourd’hui chez Play It Again Sam. Le jeune new-yorkais revient avec 7 titres à la hauteur de son précédent projet, Highspeeds. Au programme : jazz, soul, gospel et électro, autant de style que ce multi-instrumentiste de génie sait manier avec subtilité.
Elliot Moss se joue de nos émotions, passant sans hésitation d’une pop étonnante à un RnB à peine dévoilé. Les titres s’enchainent, sans révolution mais sans déception non plus : le garçon avait posé la barre bien haut. On commençait tout juste à s’habituer quand nous arrive le titre Boomerang : du piano, des violons, la pluie, sa voix. Plus douce, profonde et authentique qu’à l’accoutumé, elle susurre puis s’envole sans entrave.
À l’image du titre Big Bad Wolf présent sur son précédent EP, Elliot livre de nouveau, avec My Statue Sinking, une minuscule perle de moins de 2 minutes, pont inattendu d’une intensité dramatique dont on peine à se relever. Puis arrive Fallin Down and Getting Hurt et tout à coup le garçon qui jouait « dans la cour des lents » nous semble bien loin tant son rythme enlevé en surprendra plus d’un !
On notera également la sortie en octobre dernier de Without the Lights, un premier titre présent sur l’EP, accompagné d’un clip intense, dirigée et chorégraphié par Phillip Chbeeb. Avec cette vidéo, Elliot Moss s’engageait contre les violences domestiques. Preuve, s’il en fallait, qu’au delà des notes sa musique a quelque chose à dire, quelque chose de vrai.